Le premier concours de nouvelles auquel j’ai participé était organisé par le magazine Breizh Femmes et avait pour thème « une histoire de femme en Bretagne. » Comment un Breton aimant autant sa région que moi, et aimant autant les femmes que moi (en particulier la mienne, ça va sans dire) pouvait-il rester sourd à cet appel ?
Le résultat était prévu le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, ce qui bien sûr n’était pas anodin, aussi ai-je choisi l’angle militant, et je dirai même, doublement militant :
- L’histoire d’une femme maltraitée par son mari, à une époque où les malheureuses avaient bien peu de ressources juridiques et sociales (en tout cas, beaucoup moins qu’aujourd’hui) pour affronter cette calamité.
- Une histoire qui se déroule à Montoir-de-Bretagne, en plein marais de Brière, dans l’actuelle Loire-Atlantique, donc administrativement hors-Bretagne, mais pourtant au cœur de la Bretagne historique, et j’y tenais tout particulièrement en tant que militant pour la réunification de la Bretagne (44=Breizh !)
Visiblement, le jury rennais de ce concours ne m’en a pas tenu rigueur, puisqu’il m’a attribué le troisième prix. Pour un premier essai, je suis donc plutôt content. Je suis d’ailleurs le seul homme du palmarès, ce qui est une satisfaction supplémentaire, celle d’avoir peut-être su croquer pas si mal que ça la psychologie d’une femme.
Vous trouverez mon texte, en accès gratuit, sur ce lien.
Je voudrais très modestement dédier ce petit succès aux bénévoles du GATM (Groupe Action Tourisme Montoirin), et en particulier aux créateurs et aux animateurs du fantastique petit musée de la Marine en Bois du Brivet, totalement gratuit, extrêmement bien fait et très instructif, grâce auquel j’ai pu éponger une partie de ma honte de ne pas connaître l’histoire de la commune qui vit grandir mon grand-père maternel, et sans lequel je n’aurais certainement jamais eu l’idée d’écrire cette histoire, ni les détails qui m’ont permis de lui donner une certaine authenticité.
Patrice Quélard 